Le vice-président Dr Philip Mpango a déclaré que le gouvernement était conscient des difficultés rencontrées pour la construction d'usines pharmaceutiques, mais que, comme la décision a été prise par la présidente Dr Samia Suluhi Hassan, personne ne pourra les en empêcher. Elles seront donc construites.

Il a indiqué qu'actuellement, le gouvernement importe 80 % de ses médicaments et 90 % de son matériel médical de l'étranger, ce qui entraîne des pénuries d'équipements et des coûts d'importation élevés. Il est donc nécessaire de prendre des décisions difficiles.

S'exprimant dans la région de Njombe lors de la pose de la première pierre pour la construction d'une usine de gants gérée par le Département des médicaments (MSD), le vice-président Dr Mpango a déclaré que le gouvernement était conscient des difficultés rencontrées pour la construction de ces usines pharmaceutiques.

Il a ajouté que la présidente Dr Samia a décidé que ces usines seraient construites à tout prix, car le pays souffre d'une pénurie de médicaments et de matériel médical.

Ces produits sont importés : 80 % des médicaments et 90 % des équipements médicaux. Nous avons décidé de confier à MSD quatre responsabilités : la production, l’approvisionnement et la maintenance. Je vous assure que ces usines seront construites.

« La construction de ces usines vise à accroître la disponibilité des médicaments et des équipements médicaux, à réduire les dépenses en devises, les pénuries de médicaments et les coûts élevés d’importation de ces produits, ainsi qu’à créer des emplois », a-t-il déclaré.

Il a salué l’avancement du projet, qui a atteint 90 % contre 30 % auparavant, la présidente Samia ayant constaté que la construction avait été achevée par des experts locaux en collaboration avec les autorités compétentes.

« L’existence de cette usine est essentielle pour les besoins nationaux et internationaux pendant la période du coronavirus. Nous étions très préoccupés par l’utilisation des gants. « Cette usine est une véritable bouée de sauvetage ; l’objectif du président, le Dr Samia, doit donc être atteint », a-t-il souligné.

Il a ajouté que le gouvernement continuerait de faciliter l’accès aux médicaments et aux équipements médicaux.

Le Dr Mpango a indiqué qu’une augmentation de capital était en cours pour permettre à MSD de construire des usines et des entrepôts et d’améliorer l’accès aux médicaments et aux équipements médicaux.

« Je souhaite que l’usine démarre sa production dès le 1er janvier 2024. Elle ne quittera pas le site, elle restera sur place et continuera de produire. J’ordonne à MSD d’augmenter la production d’autres fluides et réactifs médicaux, à sa filiale de se concentrer sur les principes commerciaux et à ses employés de faire preuve de patriotisme.

« J’ai également ordonné, et je le répète, que tous les employés soient contrôlés. Ceux qui sont exploités par des hommes d’affaires pour leur propre profit doivent agir. Si les institutions publiques nous donnent des garanties, elles doivent se concentrer sur l’éthique », a-t-il déclaré.

Le Dr Mpango a expliqué avoir discuté avec le Président. Le Dr Samia était présent à l'événement et a ordonné aux Administrations régionales et locales (RALGA), par l'intermédiaire de l'Agence des routes rurales, de réaliser une évaluation de la construction de la route menant à l'usine, dont la mise en conformité avec les normes d'asphalte nécessitera 1,4 milliard de dollars.

« C'est le message du Président qui lui a été transmis ici et là. Il a assuré qu'il ne manquera pas de construire cette route. Je donne donc deux semaines à RALGA pour finaliser l'évaluation et démarrer les travaux », a-t-il déclaré.

Il a également ordonné au ministère des Finances de veiller à ce que les fonds alloués à la réduction de la dette de MSD soient débloqués dans les meilleurs délais afin de mettre fin aux difficultés financières de l'entreprise.

Le vice-ministre de la Santé, le Dr Godwin Molel, a déclaré que le ministère reconnaissait la grande révolution menée par le Président Samia et son gouvernement dans le secteur industriel, en particulier le secteur pharmaceutique.

Compte tenu de cette situation, il a promis que le ministère veillerait à ce que rien ne soit bloqué et que l'usine puisse reprendre sa production, loin du conflit majeur actuel.

« Nous sortirons sains et saufs. Le ministre Ummy veillera à ce que cette usine produise. Nous savons que la guerre est intense et que les défis sont nombreux. Nous coopérerons avec le Parlement et d'autres institutions et nous irons de l'avant », a-t-il déclaré.

De son côté, le directeur général de MSD, Mavere Tukai, a déclaré que l'usine avait démarré sa production initiale et qu'elle devrait être achevée d'ici la fin de l'année.

Il a souligné que l'usine contribuerait à dynamiser l'économie et qu'elle dégagerait des bénéfices d'ici huit ans, dépassant le milliard de dollars la première année et créant 200 emplois directs et temporaires.

Il a précisé que l'usine de gants Idofi, une fois achevée, coûterait 22,5 milliards de shillings. Une fois la construction et l'installation des machines terminées, elle aura une capacité de production de 20 000 gants par heure, soit l'équivalent de 10 000 paires, soit environ 86 400 000 paires par an.

"Cela équivaut à 83,4 pour cent de la demande estimée de gants dans le pays de 104 millions de paires selon les prévisions de la demande de gants dans le pays pour l'année 2023/2024", a-t-il déclaré.